Que se passe-t-il chez les moutons ?
Suite à l'affaire des moutons australiens, une page spéciale dédiée à nos malheureux ovins producteurs.
Le point de départ
Un site spécial consacré par Peta (People for
Ethical Treatment of Animals) au sort misérable des moutons
australiens. Traditionnellement, les animaux voient la peau de leur
arrière-train découpée avec la laine, sans anesthésie bien évidemment.
La description du procédé et les images sont atroces.
le site de Peta
Le problème
Les moutons à laine sont victimes d'une mouche
parasite, laquelle vient pondre ses oeufs dans la peau la plus fine, en
particulier sur l'arrière-train. En se développant les larves percent
la peau et progressent dans la chair du mouton, le dévorant vivant.
L'animal non seulement souffre le martyre des lésions infligées mais
aussi d'infection carabinée, toujours mortelle.
Traditionnellement,
les éleveurs enlèvent la peau sur les parties les plus sensibles pour
prévenir le parasitage. Les oeufs de mouche se développent bien à
l'abri dans le milieu chaud et humide offert par la toison, sur une
peau écorchée ils n'ont pas de prise. Cette technique s'appelle le mulesing.
Il est pratiquement impossible de trouver un site impartial
quand on fait une recherche sur "mulesing". Les éleveurs australiens ou
neo-zeelandais ne tarissent pas de descriptions horrifiques d'animaux
dévorés par les larves. Les organisations de défense animales ont
tendance à adopter une position univoque (pas-de-viande, pas-de-cuir,
pas-de-laine) et ignorer le problème de la mouche.
Concrètement,
le mulesing pratiqué de façon systématique et sans ménagement reste une
pratique cruelle. Peut-on imaginer qu'elle cesse d'être nécéssaire ?
Le site de l'industrie lainière australienne
naturellement pas entièrement objectif, mais clair et didactique
Wolftrust
Un site de défense animale britannique
Mulesing: Fact Sheet
Une fiche technique de l'industrie lainière australienne
Pas seulement en Australie...
La mauvaise nouvelle, c'est que le parasitage
par la mouche se présente aussi dans nos régions. Vous pouvez lire plus
d'info ici :
La buvette des alpages
un site au demeurant bien sympathique !
(quand c'est illustré par F'murr j'ai tout de suite un excellent préjugé)
Le Jura agricole et rural
De l'information de pro (reprise en partie dans La Buvette)
En Europe le mulesing n'est pas une technique traditionnelle, mais il
est évident que si le problème de la mouche tueuse se répand, on doit
craindre que les éleveurs locaux ne puissent pas éternellement se
contenter de "délarver" à la pince à épiler...
On voit qu'à moins de renoncer à l'élevage de moutons, il y a une
impasse. Les mouvements de protection des animaux ont souvent une
attitude excessive, mais il faut rappeler que seule la pression économique, par le biais des opérations de boycottage, encouragera l'industrie lainière à investir
dans les voies alternatives. Cela coûte plus cher de vacciner les
moutons, rechercher les variantes génétiques résistantes ou
anesthésier, que de simplement leur arracher la peau du cul.
AWI investigates mulesing alternatives
Si vous avez des informations plus détaillées ou des liens à fournir
sur ce sujet, n'hésitez pas à me les envoyer. J'aimerais que cette page
soit la plus complète possible. Merci!
knitchy AT skynet DOT be
Je ne voudrais pas conclure sans ajouter que les mauvais traitements infligés aux animaux producteurs constituent un problème aussi répugnant que généralisé. Nous l'encourageons quotidiennement simplement en allant au supermarché. Je n'ai rien contre l'abattage dans des conditions correctes, je ne suis pas végétarienne. Mais les conditions d'élevage, de transport (animaux blessés, entassés ou asphyxiés), de négoce des animaux qui améliorent notre bien-vivre quotidien sont un scandale permanent. Si vous avez la possibilité de privilégier les toutes petites filières et de savoir comment votre bifteck a été traité, faites-le!