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du côté des moutons

29 décembre 2005

Que se passe-t-il chez les moutons ?

Suite à l'affaire des moutons australiens, une page spéciale dédiée à nos malheureux ovins producteurs.

Le point de départ

Un site spécial consacré par Peta (People for Ethical Treatment of Animals) au sort misérable des moutons australiens. Traditionnellement, les animaux voient la peau de leur arrière-train découpée avec la laine, sans anesthésie bien évidemment. La description du procédé et les images sont atroces.

sheep21

le site de Peta


Le problème

Les moutons à laine sont victimes d'une mouche parasite, laquelle vient pondre ses oeufs dans la peau la plus fine, en particulier sur l'arrière-train. En se développant les larves percent la peau et progressent dans la chair du mouton, le dévorant vivant. L'animal non seulement souffre le martyre des lésions infligées mais aussi d'infection carabinée, toujours mortelle.

Traditionnellement, les éleveurs enlèvent la peau sur les parties les plus sensibles pour prévenir le parasitage. Les oeufs de mouche se développent bien à l'abri dans le milieu chaud et humide offert par la toison, sur une peau écorchée ils n'ont pas de prise. Cette technique s'appelle le mulesing.

Il est pratiquement impossible de trouver un site impartial quand on fait une recherche sur "mulesing". Les éleveurs australiens ou neo-zeelandais ne tarissent pas de descriptions horrifiques d'animaux dévorés par les larves. Les organisations de défense animales ont tendance à adopter une position univoque (pas-de-viande, pas-de-cuir, pas-de-laine) et ignorer le problème de la mouche.

Concrètement, le mulesing pratiqué de façon systématique et sans ménagement reste une pratique cruelle. Peut-on imaginer qu'elle cesse d'être nécéssaire ?

Le site de l'industrie lainière australienne
naturellement pas entièrement objectif, mais clair et didactique

Wolftrust
Un site de défense animale britannique

Mulesing: Fact Sheet
Une fiche technique de l'industrie lainière australienne


Pas seulement en Australie...

La mauvaise nouvelle, c'est que le parasitage par la mouche se présente aussi dans nos régions. Vous pouvez lire plus d'info ici :

La buvette des alpages
un site au demeurant bien sympathique !
(quand c'est illustré par F'murr j'ai tout de suite un excellent préjugé)

Le Jura agricole et rural
De l'information de pro (reprise en partie dans La Buvette)

En Europe le mulesing n'est pas une technique traditionnelle, mais il est évident que si le problème de la mouche tueuse se répand, on doit craindre que les éleveurs locaux ne puissent pas éternellement se contenter de "délarver" à la pince à épiler...

On voit qu'à moins de renoncer à l'élevage de moutons, il y a une impasse. Les mouvements de protection des animaux ont souvent une attitude excessive, mais il faut rappeler que seule la pression économique, par le biais des opérations de boycottage, encouragera l'industrie lainière à investir dans les voies alternatives. Cela coûte plus cher de vacciner les moutons, rechercher les variantes génétiques résistantes ou anesthésier, que de simplement leur arracher la peau du cul.

AWI investigates mulesing alternatives

Si vous avez des informations plus détaillées ou des liens à fournir sur ce sujet, n'hésitez pas à me les envoyer. J'aimerais que cette page soit la plus complète possible. Merci!

knitchy AT skynet DOT be


Je ne voudrais pas conclure sans ajouter que les mauvais traitements infligés aux animaux producteurs constituent un problème aussi répugnant que généralisé. Nous l'encourageons quotidiennement simplement en allant au supermarché. Je n'ai rien contre l'abattage dans des conditions correctes, je ne suis pas végétarienne. Mais les conditions d'élevage, de transport (animaux blessés, entassés ou asphyxiés), de négoce des animaux qui améliorent notre bien-vivre quotidien sont un scandale permanent. Si vous avez la possibilité de privilégier les toutes petites filières et de savoir comment votre bifteck a été traité, faites-le!

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